Mer de Sang

Coulent les larmes d'un rouge carmin obscur,
Epaisses, amères, et laissent des traces sur mes joues
Au rythme du fleuve qui coure dans mes entrailles,
Moque-toi maintenant que tu le peux encore !
Et fais-moi le plaisir de t'éloigner,
Aie la courtousie ultime
De me laisser mourrir en paix

Ainsi, le ciseau de la folie s'enfonce davantage que la dague dans mon coeur?
Et l'épitaphe exprimera le regret de vivre?
La prison que forment mes os laissera mon âme libre pour toujours,
Mais pas ma pensée!
Qui péniblement durant ma vie,
Toujours a trahi mes idées les plus nobles

Un goût doux salé sort de mes lèvres dans un soupir satisfait
D'une action terminée entre les ombres du silence...
Et les cris du "plus jamais ça"!

Le sublime de la Dame daignera me cracher à la face mes insultes?
Le maître de la nuit applaudira mes veilles?
Délires d'un fou...délires d'un mort...

Ha! Ha! Ha!
Et j'ai encore des doutes!
Bien que mon heure s'approche
Et ce n'est pas exactement une lumière blanche qui m'accueille,
Ce sont les masques maudits de ceux qui,
Par mes mains, célébrèrent leur fin,
Bella ironia! Des révérences pour moi, des caresses de désir

Moque-toi encore de la fierté humiliée!
Des conquêtes...des luxures effrénées!
Meurs! Maudit sois-tu!
Mais mon coeur refuse d'arrêter de battre!

Il sait bien ce qui l'attend...festin de vers de terre!
Que ma chair pourrisse sous le soleil inclément!
Et que ma signature s'imprègne sur mon assassin!
Comme une marque sur son front...comme une honte dans sa vie!

Que la lune m'en soit témoin et que la mer me baptise...
Que le silence soit mon compagnon...
Et que le sang me noie...Voici l'offrende que je vous fais...

Enfin le froid me pénètre...Enfin j'ai cessé d'exister...

Lord Vélfragor.