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Oscar Portela versionado al francés por Patrick Cyntas

Tema en 'La Torre de Babel' comenzado por oski2, 4 de Febrero de 2007. Respuestas: 0 | Visitas: 884

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  1. oski2

    oski2 Poeta recién llegado

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    22 de Septiembre de 2006
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    MOI
    Oscar Portela

    traduit de l'espagnol (Argentine) par Patrick CINTAS

    Moi, dont l'amour était le feu et la silice
    pour le corps et l'âme de l'aimé,
    moi, dont la bouche est ouverte comme un fanal
    dans l'éther où les dieux versent
    le nectar
    que les chants déposaient sur mes lèvres,
    moi, qui ai donné l'harmonie aux astres
    et le verbe à tout ce qui vit, comme le pollen
    donne le jour au feu des mots
    sacrés; moi, qui ai fait de mon audace
    l'escalier qui conduit à l'Empyrée
    et prétendu arbitrer avec l'espoir
    la vie prométhéenne du mortel,
    voyez maintenant ce qu'est devenu le Titan
    détruit par les forces
    et l'exercice du jour,
    moi, qui dois maintenant renoncer,
    qui ai déjà renoncé à la grâce
    de la passion,
    guenille et tromperie des dieux,
    seul et abandonné
    Ulysse, sans retour,
    oublié à Ithaque,
    souffrant encore les vexations du coeur
    qui s'essaie au chant
    et de l'amité qui tente de se réconcilier
    avec le chemin.


    MILONGA pour chanter avec BORGES
    Oscar Portela

    à mon ami Pedro

    Je ne me raconte pas ma vie
    je la raconte à l'Autre,
    celui qui porte mon nom
    la chante en mon nom;
    Quand quelqu'un parle de moi
    il pense à l'Autre,
    ombre, partenaires et spectre
    qui m'emporte.
    Ma tombe, mon nom,
    tu es la passagère de tout,
    je lègue à ton écriture et à la mienne
    l'oeuvre de mes angoisses.
    C'est en mon nom que je m'endette,
    avec l'Autre et avec son nom,
    et ainsi je ne péris pas
    parce que je témoigne d'une ombre.
    Je suis une ombre, je veux être cette ombre,
    je suis danse, je suis chanson,
    et étranger à moi-même
    je raconte ma vie à un Autre.



    À PAPA QUI REPOSE DANS LE CIMETIERE D'UN VILLAGE
    Oscar Portela

    à Modesto Ignacio Portela, mon père

    Pour entrer en moi
    je dois m'éteindre moi-même,
    accepter ce qui s'est déjà éteint
    dans la mémoire de ce que je fus
    quelquefois, trace effacée
    par le vent de la solitude,
    battement qui s'arrête de lui-même
    quelquefois, et puis continuer
    en me séparant de moi-même,
    ................. maintenant toi,
    fragment de toute ma vie,
    dans la terre farouche d'un pauvre
    cimetière à peine posé
    au bord des lagunes et des estuaires
    où j'ai chanté une fois
    l'iridescence de l'écume,
    l'âme qui entre en soi
    nous quitte, maintenant, maintenant,
    o mon père, sans amertume
    ni cantiques omnipotents,
    seule, s'étreignant soi-même, dans le silence
    du verbe et acceptant qu'effacer
    et écrire ne sont qu'un seul et même exercice
    de deuil amer et de soleil navrant!
    Ainsi nous nous quittons, mon père,
    toi entrant dans une autre lumière
    et traversant l'Orco, lentement
    comme tu es entré sans hâte dans l'ombre,
    silencieux, remettant aux ténèbres
    ce qui n'est plus et laissant à la lumière
    le morose vertige de ce qui est né pour
    .................................. mourir.
    Peu de larmes depuis tant de temps,
    peu de mots pour continuer d'être
    avec toi sans le savoir vraiment, c'est tout
    le secret de ce qui n'a plus de nom,
    et c'est au plus profond de l'oubli
    dans la présence de l'absence,
    alors que s'est vidée l'amphore
    de la parole. Maintenant peut-être, toi et ma mère
    toi et un peu de moi-même sera jeté
    à l'Érèbe: ainsi j'ai cru que plus jamais
    tu ne regarderais derrière toi, ni ne demanderais rien
    et cependant, les prières qui en moi
    deviennent l'adagio des heures,
    ardeur et panique, réclament pour toi
    les eaux calmes et le nom de Marina.
    Les paysages de toujours ont déjà disparu
    avec ton nom et en ton nom, mais le
    souffle de l'indicible accompagne
    le pas épuisé de l'ombre que je suis
    et s'achèvera avec ton nom.

    Patrick CINTAS (Directeur Editorial Le chasseur abstrait), nacido en Marruecos de una madre francesa (Quercy) y de un padre español (Andalucía), en 1954. Escritor francés. Publica su trabajo en Internet (www.artistasalfaix.com/lesjours/) y dirige la "Revue d'art et de littérature, musique" (www.artistasalfaix.com/revue/). Poeta, novelista, dramaturgo, y también compositor, pintor, escultor... quizás demasiado para ser lo que le gustaría ser: un hombre tranquilo. Vive en Andalucía, en Mójacar, la tierra de su familia que cuenta con más de una bruja.

    :::sonreir1:::
     
    #1
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